11/07/2009

قصة مدوّنة




Très cher ami Djamel bonjour,

Un petit à propos au sujet de notre cher « Hassi Milli », ce blog fédérateur, ou la pudeur et l’intelligence se côtoient, sans grosses prétentions ronfleuses, sans orgueil déplacé, ni vanité farfelue.
Pour pasticher un célèbre saltimbanque, au talent immense, COLUCHE pour ne pas le nommer, je dirais que c’est justement :

L’HISTOIRE D’UN « SIMPLE » BLOG.


C'est un BLOG foisonnant, riche tant du point de vue des sujets traités, que des situations « montrées ».

Ce blog peut-être perçu comme un « Essai photographié » il est structuré sur plusieurs niveaux, il offre plusieurs grilles lectures.
De la lecture directe et explicite, à la lecture inductive et distancée,

On y trouve des reportages photographiques, qui soulèvent des questions d’actualités brûlantes, des réflexions sur des thèmes les plus variés, et soumettent implicitement beaucoup d’idées à la discussion,

Il ne se conçoit pas comme un lieu de construction théorique, mais plus simplement comme un incitateur à la réflexion pour y apporter des éclairages, ou penser la perplexité devant le simple complexe et l'inexpliqué.

Ce n'est pas non plus un essai filmique bien qu'il emprunte parfois les techniques et styles du genre cinématographique.
Son initiateur nous prend par la main et nous emmène dans des endroits et des lieux précis, délimités et cadrés par ses soins, ou il met en scène des situations, des « personnages tellement originaux », des « sujets/objets », au gré des saisons et des temps ; mais toute la mise en scène est transfigurée par sa propre vision des choses.

Certes ce blog n’a pas de prétention cinématographique, ou filmique, ce n’est ni un documentaire, ni un reportage photographique bien que son découpage puisse ressembler à cela.

C’est des « youmiyates» c’est le quotidien « d’une personne ordinaire » (comme il le dit), qui à travers un médium « simple », fait ressortir ses choix esthétiques de la manière la plus simple qui soit.

Peut-on considérer ce blog comme « des mémoires » alors ?

YAMAL ne délivre pas de récit délibéré de sa vie, bien qu'il donne à la deviner ou à la ressentir à travers le foisonnement thématique, ou on découvre quelques indices personnels, consacrés à l’évocation de souvenirs personnels ou communautaires.
Disons donc qu'il s'agit d'un blog qui serait construit sur plusieurs niveaux, comme un jardin en terrasse; il nous impose sa manière de voir avec finesse et candeur, laissant porte ouverte à toutes les interprétations possibles, et à un imaginaire étendu.


Il nous propose de la matière brute par des vues et des prises de vue « presque » impersonnelles, ou il ne veut pas impliquer les « autres » directement, et pour ne pas gêner le visiteur ou « l’ordi-spectateur », ce qui suscite en nous un intérêt patent, plus de curiosité intellectuelle et nous pousse à se positionner et à questionner ce quotidien mis à nu.


Chacune des pages de ce blog est constituée principalement de photographies, quelques fois accompagnées de petits textes courts, écrits ou choisis avec intelligence et économie, ce qui valorise ce site sans l’alourdir, et lui donne de l’attractivité ; il raconte un pays avec tendresse et perspicacité, selon un synopsis digne des grands scénarii.
Ceci le rapproche de la littérature cinématographique, celle des story-board qui accrochent le visiteur au sujet projeté où il est « forcé » à s’approprier des éléments matériels, des paysages,des images, des sujets, des objets, des lieux etc.… qui intègrent ainsi sa mémoire, pour en devenir presque des images mentales « subjectivées ».

On peut établir un parallèle entre le monde iconographique et le monde littéraire, chacun « écrit » à sa façon, et Djamel a choisi d’écrire avec sa « petite » camera, qui nous donne de belles et grandes images ; qui composent une fresque continue dans une harmonie d'abord invisible mais indiscutable.
Une même et seule histoire contée de mille façons et de manière intuitive et instinctive, pleine de tendresse, sans tomber dans le « romantisme béat ou la nostalgie maladive » et ou la réalité, l’âpre réalité prend toute sa part.
Cela est fait selon un montage photographique, inédit et probant, qui ne lasse jamais.

C’est l’histoire, celle d’un lieu, d’une culture, d’une géographie, d’une histoire, d’une biodiversité, d’une nature, d’un peuple, des gens simples (que l’on ne voit jamais, mais qui sont là, on les sent, on les devine, et d’emblée on y sympathise).

Cette culture, sous forme de capture photographique, est montrée et re-montrée sous différents plans, mais structurée en scènes et en séquences, en apparence disparate, mais ayant une propre logique interne, qui ne s’offre pas facilement au premier regard, il faudrait faire l’effort nécessaire pour la dénicher, et ou « l’empathie » est plus qu’indispensable.

En conclusion, si on s’amusait à mettre bout à bout toutes les images de ce merveilleux blog, cela fera certainement le plus beau reportage (anthropologique, culturel, sociologique, historique, touristique etc.) jamais réalisé sur toute cette région, ou l’acteur et le « héro » principal n’est autre que « L’ORIENTAL ».

Amicalement.
Ton ami Foudil de Constantine.
Toute mon estime et mon profond respect.


بقلم : فوضيل
من قسنطينة في الشقيقة الجزائر

2 commentaires:

عبد المالك المومني a dit…

الأخ جمال إن حاسي ميللي إبداع جميل،وحافز على الإبداع ,فلقلاق العين مدين له في كثير من أبدعه
فشكرا على إتاحتك لزائريك فرصة المتعة والثقافة والحنين والإبداع

عبد المالك المومني a dit…

دراسة وصفية دقيقة نابعة من حس معرفي وشعري لحاسي ميللي..شكرا لفوضيل الذي كانت تعليقاته إضافة نوعية...والحاسي ربح به صديقا وشاعرا وناقدا...شكرا له